La diversification est la clé de toute stratégie d’investissement réussie ; elle s’applique également dans le cadre du Plan d’épargne retraite PER. Cette approche est axée sur la répartition du risque en combinant différents types de supports d’investissement, qu’il s’agisse de fonds en euros et d’unités de comptes.
Rappelons que le PER est un produit d'épargne qui, au-delà de son objectif de préparation à la retraite, se caractérise par une multitude de possibilités destinées à optimiser son rendement.
La diversification : pour alléger les chocs liés aux fluctuations de marché sur le long terme
Le PER est un placement à long terme. L’épargne est placée sur plusieurs décennies, ce qui expose à des fluctuations économiques et à des variations de marché importantes. Répartir ses investissements sur différents types d’actifs limite ainsi l’impact négatif d'une mauvaise performance liée à un secteur spécifique. Plus de stratégies sur per. fr.
Comment diversifier ?
La diversification sectorielle
Les actions et les OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières) ainsi que les FIA (fonds d’investissements alternatifs) génèrent un potentiel de rendement élevé sur le long terme, mais ils sont également plus volatils. Il est donc primordial de bien choisir les secteurs pour ne pas concentrer le risque sur des typologies d’actifs vulnérables.
Les autres valeurs mobilières telles que les obligations apportent une stabilité et un revenu fixe, mais leur rendement est faible et inférieur au taux d’inflation. L'intégration d'obligations dans un PER permet de réduire la volatilité du portefeuille, mais dont l’objectif est de produire des rendements peu volatils.
La diversification géographique
La diversification géographique constitue un levier puissant pour optimiser la performance d’un PER, en ce sens qu’elle réduit l’exposition aux risques spécifiques à un pays ou à une zone économique. En période de crise et de tensions géopolitiques, certains marchés peuvent souffrir tandis que d’autres performent, créant ainsi une dynamique favorable à une gestion de portefeuille plus équilibrée.
Les marchés émergents se distinguent par leur potentiel de croissance supérieur à celui des économies développées, mais ils sont aussi plus volatils. Une exposition mesurée à ces marchés permet de dynamiser le rendement à long terme sans prendre de risques excessifs.
Les investissements dans des pays comme les États-Unis, l’Europe ou le Japon se reconnaissent par leurs marchés développés. Ces derniers apportent une certaine stabilité ; cependant, les rendements sont moins pertinents que ceux issus des marchés émergents.
L’intégration d’actifs non traditionnels
Focalisons-nous sur les actifs alternatifs qui incluent entre autres les matières premières, les fonds d’infrastructure et les actifs numériques.
Les matières premières telles que l’or, le pétrole et les métaux précieux sont traditionnellement considérées comme des valeurs refuges en période d'incertitude économique. Leur performance est souvent inversement corrélée à celle des marchés boursiers, ce qui en fait un bon outil pour se protéger contre la volatilité des actions.
Les fonds d'infrastructure investissent dans des projets tels que des ponts, des routes, des aéroports. Ils présentent un potentiel de rendement intéressant, notamment à travers des revenus réguliers générés par ces actifs physiques.
Les actifs numériques, bien que plus risqués et moins répandus dans les PER traditionnels, sont entre autres le Bitcoin et les NFT. Ces investissements doivent être réalisés avec précaution en raison de leur volatilité.
L’importance de la réévaluation périodique du portefeuille
La diversification n’est pas une stratégie figée. Les marchés évoluent, tout comme les objectifs personnels d’épargne et le profil de risque (lequel est également fonction de la période restante par rapport au départ à la retraite). Une réévaluation annuelle du portefeuille est donc nécessaire pour ajuster la répartition des actifs.
En bref, il est question de réaliser une diversification intelligente par le biais d’une gestion active, en plus de l’accompagnement d’un conseiller financier ou d’un conseiller en patrimoine, au besoin.